les Canadiens notre équipe nationale?
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les Canadiens notre équipe nationale?
Le Canadien de Montréal, notre équipe nationale ?
Jene crois pas devoir faire de grands efforts pour avoir à vous
convaincre de l’importance que revêt le Canadien de Montréal pour la métropole et le Québec entier.
©La Presse Canadienne
On l'a encore constaté lorsque l'équipe a fait vibrer la province au complet en éliminant Washington et Pittsburgh. Quand le club gagne au moment opportun, il n'y a rien au Québec qui soit plus rassembleur que
le Canadien de Montréal. Les célébrations du centenaire de la Sainte-Flanelle ont été une occasion unique de se rappeler les noms de ceux qui ont fait de cette franchise l'une des plus prestigieuses de tout le sport professionnel. Pour plusieurs Québécois, les exploits des héros francophones des époques de Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur ont été d'exraordinaires sources de fierté et d'affirmation pourdes générations de Québécois. À ce sujet, les membres du groupe Loco Locass ont tellement bien résumé en quelques phrases les liens profonds entre le Canadien de Montréal et la population de la métropole et du Québec dans la chanson Le But, dont je citerai ici quelques passages :
«Le corps de l'équipe c'est le cœur de la nation, et chaque année faut clore avec une célébration », ou plus loin quand ils chantent que « le tissu de Montréal, c'est de la Sainte-Flanelle... C'est plus qu'un sport, c't'une métaphore de notre sort, c'est ça qui nous ressemble, c'est ça qui nous rassemble, anglo, franco peu importe la couleur de ta peau... Les Canadiens pour une fois rallient tous les Québécois... le Canadiens de Montréal :notre équipe nationale » - Loco Locass
Quand des milliers de personnes trippaient à chanter en même temps ces paroles en chœur avec les gars de Loco Locass pendant les séries, tout à coup, cette chanson devenait quasiment un hymne national aussi endiablé qu'irrésistible. On sent que chacun des mots touche la cible.D'ailleurs, dans un contexte où la représentativité québécoise est toujours très discrète tant lors des championnats du monde chaque année chez les juniors qu'au sein des sélections canadiennes qui représentent le Canada en hockey aux différents Jeux olympiques depuis des décennies, cette réalité a toujours été difficile à accepter.Quand on considère que Dave King avait réussi à ignorer Mario Lemieux pour le Championnat du monde junior, on sait que le jour où une équipe canadienne serait composée ne serait-ce qu'à 33 % de joueurs québécois n'est pas à l'horizon. Au moins, dans le temps et jusqu'au milieu des années 90, ces frustrations provenant de l'ignorance du talentquébécois sur les équipes canadiennes étaient partiellement apaisées par le fait que les gars de chez nous étaient nombreux au sein du Tricolore. Assez nombreux pour que le public québécois puisse toujours entretenir le sentiment que le Canadien était sa véritable équipe nationale et que le chandail bleu-blanc-rouge était son drapeau.
Est-ce dû au fait que la chanson de Loco Locass n'a pas joué suffisamment de secondes au Centre Bell, je l'ignore. Mais une est chose certaine. Quelqu'un, quelque part, ne comprend pas, parmi les gens qui dirigent cette organisation, l'importance de permettre aux milliers de jeunes Québécois qui commencent à s'intéresser à ce sport de s'identifier à des gars d'ici. Depuis trop longtemps maintenant s'est installé chez les dirigeants de l'équipe le sentiment que le Canadien n'est qu'une équipe parmi les trente qui composent la Ligue nationale. Plusieurs décisions prises par l'organisation montréalaise au fil des ans ont eu pour effet de presque faire disparaitre la filière québécoise, qui a historiquement toujours joué un rôle capital dans les performances du Tricolore. Pour l'instant, on attend la progression de Louis Leblanc, Maxim Lapierre, Mathieu Darche et Benoît Pouliot, les seuls francophones qui commenceront la prochaine saison avec le Canadien. Espérons au moins qu'ils évolueront sur une base régulière avec Martin.
L'opportunité ratée de mettre la main sur le vétéran québécois Simon Gagné et la nomination de Randy Cunneyworth à la tête des Bulldogs d'Hamilton sont les deux plus récents éléments d'information qui ont eu pour effet d'amplifier la perception voulant que le Canadien ignore de plus en plus le fait francophone. Et ce au point de renier son identité profonde et, jusqu'à un certain point, ses responsabilités envers la clientèle québécoise et le talent d'ici. Est-ce la faute du Canadien de Montréal si on s'interroge sur la quantité et la qualité de la relève québécoise ? Non, mais ne venez pas me dire que de voir des gars d'ici parvenir à la LNH dans l'uniforme du Canadien ne peut pas avoir un effet stimulant sur les plus jeunes, même si rien n'empêche mon fils de bientôt six ans d'avoir un faible pour Michael Cammalleri.
On verra le chemin que réussiront à faire les quelques francophones mis sous contrat ou repêchés par le Canadien ces dernières années, qui évolueront dans les filiales ou chez les juniors, mais en choisissant à plusieurs reprises des entraîneurs québécois ou francophones pour diriger le Canadien, l'organisation a fait la preuve qu'elle avait compris son rôle à ce niveau. Après les embauches de Jean Perron, Pat Burns, Alain Vigneault, Michel Therrien, Claude Julien et Jacques Martin, des dizaines de Québécois ont tenté leur chance à leur tour dans le métier. Le premier candidat de cette nouvelle vague de jeunes entraîneurs francophones est Guy Boucher, qui vient d'entraîner ses deux partenaires chez les Bulldogs d'Hamilton aveclui à Tampa Bay, pour relever son premier défi dans la LNH.
Le Canadien de Montréal a pourtant pris des risques considérables au cours des trente dernières années pour faire en sorte que l'entraîneur de cette équipe puisse communiquer avec le public et surtout les médias dans la langue de la majorité ici, au Québec. Outre le pénible passage de Bob Berry à la barre de l'équipe au début des années 80, ce principe a toujours été respecté depuis que Scotty Bowman a été nommé entraîneur du Canadien en début des années 70. Bowman n'était pas le plus fluide des orateurs dans la langue de Molière, mais c'était un gars de la place, un anglophone provenant de Verdun ayant appris à se débrouiller avec les médias francophones. Vous rendez vous compte que depuis 1984, seulement trois des douze entraîneurs embauchés par le Canadien avaient déjà dirigé une équipe de la Ligue nationale avant d'atterrir derrière le banc du Tricolore ? C'est tout à l'honneur du Canadien, d'ailleurs, de s'être donné l'obligation d'embaucher des entraîneurs capables de communiquer dans les deux langues.
Le prix à payer pour respecter cette condition a été de prendre le risque de confier un des postes les plus exigeants du sport professionnel à neuf reprises depuis 1984 à des recrues. Jacques Demers, Bob Gainey et Jacques Martin sont les seuls de cette époque qui avaient occupé un poste d'entraîneur en chef dans la LNH avant de diriger le Canadien. Si le Tricolore prenait plus de risques avec les talents d'ici, il n'aurait jamais compromis cet aspect fondamental de son identité.
Il apparait évident qu'il y a des doubles standards chez le Canadien en matière d'embauche. Si le fait de parler français est un critère imposé par le marché majoritairement francophone que représente le Québec lorsqu'il est question des postes de président, directeur-général ou entraîneur du Canadien, le peu d'intérêt démontré envers les joueurs d'ici depuis trop longtemps - ainsi que la rapidité avec laquelle on a échangé des gars comme Ribeiro et Latendresse, ou encore ignoré d'autres gars d'ici au fil des ans - nous laisse croire que parler français est presque devenu un handicap lors de l'embauche des joueurs.Le Canadien, notre équipe nationale ?
http://sport.ca.msn.com/chroniques/chroniques_mario_langlois.aspx?cp-documentid=24970873
Jene crois pas devoir faire de grands efforts pour avoir à vous
convaincre de l’importance que revêt le Canadien de Montréal pour la métropole et le Québec entier.
©La Presse Canadienne
On l'a encore constaté lorsque l'équipe a fait vibrer la province au complet en éliminant Washington et Pittsburgh. Quand le club gagne au moment opportun, il n'y a rien au Québec qui soit plus rassembleur que
le Canadien de Montréal. Les célébrations du centenaire de la Sainte-Flanelle ont été une occasion unique de se rappeler les noms de ceux qui ont fait de cette franchise l'une des plus prestigieuses de tout le sport professionnel. Pour plusieurs Québécois, les exploits des héros francophones des époques de Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur ont été d'exraordinaires sources de fierté et d'affirmation pourdes générations de Québécois. À ce sujet, les membres du groupe Loco Locass ont tellement bien résumé en quelques phrases les liens profonds entre le Canadien de Montréal et la population de la métropole et du Québec dans la chanson Le But, dont je citerai ici quelques passages :
«Le corps de l'équipe c'est le cœur de la nation, et chaque année faut clore avec une célébration », ou plus loin quand ils chantent que « le tissu de Montréal, c'est de la Sainte-Flanelle... C'est plus qu'un sport, c't'une métaphore de notre sort, c'est ça qui nous ressemble, c'est ça qui nous rassemble, anglo, franco peu importe la couleur de ta peau... Les Canadiens pour une fois rallient tous les Québécois... le Canadiens de Montréal :notre équipe nationale » - Loco Locass
Quand des milliers de personnes trippaient à chanter en même temps ces paroles en chœur avec les gars de Loco Locass pendant les séries, tout à coup, cette chanson devenait quasiment un hymne national aussi endiablé qu'irrésistible. On sent que chacun des mots touche la cible.D'ailleurs, dans un contexte où la représentativité québécoise est toujours très discrète tant lors des championnats du monde chaque année chez les juniors qu'au sein des sélections canadiennes qui représentent le Canada en hockey aux différents Jeux olympiques depuis des décennies, cette réalité a toujours été difficile à accepter.Quand on considère que Dave King avait réussi à ignorer Mario Lemieux pour le Championnat du monde junior, on sait que le jour où une équipe canadienne serait composée ne serait-ce qu'à 33 % de joueurs québécois n'est pas à l'horizon. Au moins, dans le temps et jusqu'au milieu des années 90, ces frustrations provenant de l'ignorance du talentquébécois sur les équipes canadiennes étaient partiellement apaisées par le fait que les gars de chez nous étaient nombreux au sein du Tricolore. Assez nombreux pour que le public québécois puisse toujours entretenir le sentiment que le Canadien était sa véritable équipe nationale et que le chandail bleu-blanc-rouge était son drapeau.
Est-ce dû au fait que la chanson de Loco Locass n'a pas joué suffisamment de secondes au Centre Bell, je l'ignore. Mais une est chose certaine. Quelqu'un, quelque part, ne comprend pas, parmi les gens qui dirigent cette organisation, l'importance de permettre aux milliers de jeunes Québécois qui commencent à s'intéresser à ce sport de s'identifier à des gars d'ici. Depuis trop longtemps maintenant s'est installé chez les dirigeants de l'équipe le sentiment que le Canadien n'est qu'une équipe parmi les trente qui composent la Ligue nationale. Plusieurs décisions prises par l'organisation montréalaise au fil des ans ont eu pour effet de presque faire disparaitre la filière québécoise, qui a historiquement toujours joué un rôle capital dans les performances du Tricolore. Pour l'instant, on attend la progression de Louis Leblanc, Maxim Lapierre, Mathieu Darche et Benoît Pouliot, les seuls francophones qui commenceront la prochaine saison avec le Canadien. Espérons au moins qu'ils évolueront sur une base régulière avec Martin.
L'opportunité ratée de mettre la main sur le vétéran québécois Simon Gagné et la nomination de Randy Cunneyworth à la tête des Bulldogs d'Hamilton sont les deux plus récents éléments d'information qui ont eu pour effet d'amplifier la perception voulant que le Canadien ignore de plus en plus le fait francophone. Et ce au point de renier son identité profonde et, jusqu'à un certain point, ses responsabilités envers la clientèle québécoise et le talent d'ici. Est-ce la faute du Canadien de Montréal si on s'interroge sur la quantité et la qualité de la relève québécoise ? Non, mais ne venez pas me dire que de voir des gars d'ici parvenir à la LNH dans l'uniforme du Canadien ne peut pas avoir un effet stimulant sur les plus jeunes, même si rien n'empêche mon fils de bientôt six ans d'avoir un faible pour Michael Cammalleri.
On verra le chemin que réussiront à faire les quelques francophones mis sous contrat ou repêchés par le Canadien ces dernières années, qui évolueront dans les filiales ou chez les juniors, mais en choisissant à plusieurs reprises des entraîneurs québécois ou francophones pour diriger le Canadien, l'organisation a fait la preuve qu'elle avait compris son rôle à ce niveau. Après les embauches de Jean Perron, Pat Burns, Alain Vigneault, Michel Therrien, Claude Julien et Jacques Martin, des dizaines de Québécois ont tenté leur chance à leur tour dans le métier. Le premier candidat de cette nouvelle vague de jeunes entraîneurs francophones est Guy Boucher, qui vient d'entraîner ses deux partenaires chez les Bulldogs d'Hamilton aveclui à Tampa Bay, pour relever son premier défi dans la LNH.
Le Canadien de Montréal a pourtant pris des risques considérables au cours des trente dernières années pour faire en sorte que l'entraîneur de cette équipe puisse communiquer avec le public et surtout les médias dans la langue de la majorité ici, au Québec. Outre le pénible passage de Bob Berry à la barre de l'équipe au début des années 80, ce principe a toujours été respecté depuis que Scotty Bowman a été nommé entraîneur du Canadien en début des années 70. Bowman n'était pas le plus fluide des orateurs dans la langue de Molière, mais c'était un gars de la place, un anglophone provenant de Verdun ayant appris à se débrouiller avec les médias francophones. Vous rendez vous compte que depuis 1984, seulement trois des douze entraîneurs embauchés par le Canadien avaient déjà dirigé une équipe de la Ligue nationale avant d'atterrir derrière le banc du Tricolore ? C'est tout à l'honneur du Canadien, d'ailleurs, de s'être donné l'obligation d'embaucher des entraîneurs capables de communiquer dans les deux langues.
Le prix à payer pour respecter cette condition a été de prendre le risque de confier un des postes les plus exigeants du sport professionnel à neuf reprises depuis 1984 à des recrues. Jacques Demers, Bob Gainey et Jacques Martin sont les seuls de cette époque qui avaient occupé un poste d'entraîneur en chef dans la LNH avant de diriger le Canadien. Si le Tricolore prenait plus de risques avec les talents d'ici, il n'aurait jamais compromis cet aspect fondamental de son identité.
Il apparait évident qu'il y a des doubles standards chez le Canadien en matière d'embauche. Si le fait de parler français est un critère imposé par le marché majoritairement francophone que représente le Québec lorsqu'il est question des postes de président, directeur-général ou entraîneur du Canadien, le peu d'intérêt démontré envers les joueurs d'ici depuis trop longtemps - ainsi que la rapidité avec laquelle on a échangé des gars comme Ribeiro et Latendresse, ou encore ignoré d'autres gars d'ici au fil des ans - nous laisse croire que parler français est presque devenu un handicap lors de l'embauche des joueurs.Le Canadien, notre équipe nationale ?
http://sport.ca.msn.com/chroniques/chroniques_mario_langlois.aspx?cp-documentid=24970873
Dernière édition par *Dg Sens* le Dim 25 Juil - 3:51, édité 2 fois
Re: les Canadiens notre équipe nationale?
Wow! J'adore l'article, ou on parle de l'effet rassembleur que le Canadien a sur les Québecois et sur le manque de francophones/québecois chez les joueurs du CH. C'est EXACTEMENT le sujet de mon projet personnelle de l'année prochaine. Je devra faire un essai d'environ 4000 mots+journal de bord(autant de mots) sur ca. Pour une fois, j'aura du fun a écrire un essai! C'est exatement ce genre d'article que j'ai beson pour m'aider dans mon essai! Si vous en avez d'autre comme ca, hésitez pas!
Kikithehot- Joueur établi
- Messages : 684
Date d'inscription : 27/10/2009
Re: les Canadiens notre équipe nationale?
Quand des milliers de personnes trippaient à chanter en même temps ces paroles en chœur avec les gars de Loco Locass pendant les séries, tout à coup, cette chanson devenait quasiment un hymne national
Wowwww j'aurais jamais pu mieux dire
BOLTS_911- Temple de la renommé
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Date d'inscription : 14/03/2009
Localisation : repentigny
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